Nous nous rendons à La Paz, "l'autre capitale" de la Bolivie*, pour une courte étape. En effet, La Paz a surtout l'avantage d'être la plaque tournante pour des vols vers le reste du pays.
*Nb: la capitale officielle est Sucre mais La Paz reste le siège du gouvernement bolivien.
Copacabana-La Paz: traversée du Titicaca sur des barges. Mais le car d'un côté, les passagers de l'autre.
Nous arrivons un peu perdus. La Paz est une immense métropole un peu cahotique où les gratte-ciel, les gens, les voitures et les "microbus" pullulent.
Cireurs de chaussures. Ils se couvrent le visage car les pieds ne sont pas une partie du corps très bien vue des Boliviens.
C'est aussi pour cette raison que vous verrez rarement des Boliviens en tongs ou en sandales!
Il ne faut pas aller à La Paz pour son charme ou son architecture.
A part quelques églises et la place du palais présidentiel, elle compte très peu de beaux batiments qu'ils soient classiques ou contemporains.
L'essentiel de la ville basse est constitué de longues avenues et de hauts immeubles fonctionnels. Peut-être une lointaine influence nord-américaine?
Sur les collines, on trouve encore des quartiers résidentiels avec de petits immeubles et villas. D'ailleurs, le jour de notre arrivée, notre taxi ne parvient pas à grimper la rue menant à notre Bed & Breakfast. Nous devrons tous (sa femme et sa fille y compris) descendre de la voiture et le rejoindre à pied!
Enfin, El Alto, la banlieue populaire de La Paz à côté de l'aéroport, ressemble un peu à Puno avec ses maisons en parpaings pas vraiment finies...
Nous découvrons le centre de La Paz à pied à l'aide d'un tour gratuit guidé, les Red Caps. C'est une formule que nous avions testée et approuvée à Santiago au Chili. Idéal pour voir l'essentiel durant un court séjour et pour apprendre de nombreuses anecdotes sur la culture ou l'histoire du pays.
Une "cholita" à proximité du marché. Les cholitas, reconnaissables à leur costume traditionnel et à leur chapeau-melono, se transmettent leur étal de mère en fille. Elles jouent également le rôle de confidentes ou psychologues auprès de leurs clientes fidèles.
Comme dans le reste des Andes, à La Paz la pomme de terre est reine. Avec de la viande, c'est de loin le mets préféré des Boliviens.
Stand de jus de fruits frais au marché central, une constante dans les pays que nous visitons, idéal pour faire le plein de vitamines. Nous réfléchissons à importer le concept en France!
En face, la prison San Pedro est "une ville dans la ville". En effet, les prisonniers (qui y vivent parfois en famille) doivent travailler pour s'acquiter du loyer de leur cellule. Le trafic de drogue et l'artisanat sont les principales activités...
Evo Morales, l'actuel président bolvien, est le premier président d'origine indigène et le créateur du nouvel Etat Plurinational de Bolivie.
La Bolivie est le seul pays que nous avons traversé où le portrait du Président soit aussi présent dans la presse ou sur les affiches. On ne semble pas très loin du culte de la personnalité...
Notre escale à la Paz est par ailleurs l'occasion de faire un peu de shopping (les basket Quechua d'Alex ont fini par rendre l'âme!) et de préparer la suite du voyage (toutes les destinations sont possibles).
Alors que nous pensions que la Bolivie se situait exclusivement en altitude dans les Andes, nous découvrons par la lecture de nos guides et par nos discussions avec d'autres voyageurs que la Bolivie possède une vaste zone de forêt tropiale. Nb : l'Amazonie s'étend sur 9 pays d'Amérique du Sud dont la Bolivie.
Nous nous laissons tenter et prenons 2 billets pour le lendemain! :-)
Nous inaugurons le fameux téléphérique qui relie La Paz à El Alto, la banlieue qui s'étend sur les montagnes surplombant la ville.
Notre départ pour la jungle amazonienne est aussi une aventure!
Tout commence lorsque notre vol prévu vers 16h est retardé pour des raisons techniques. (Nous tiltons un peu lorsque nous apprenons que le vol précédent a été annulé pour les mêmes raisons...)
A la nuit tombée, l'avion est peut-être réparé mais on nous explique que notre vol devra être annulé car l'aéroport de destination n'a pas d'éclairage (!) et n'est donc pas praticable de nuit!..
Entre un report au lendemain 10h et un dédommagement couvrant à peine le prix du taxi, la colère monte parmi les passagers. Nous sommes tous bloqués une nuit à La Paz...
Alex teste ses capacités de négociation et fait du "forcing" auprès des managers de la compagnie aérienne... Sans vrai succès, mais à la fin de la soirée tout le personnel de l'aéroport le connaît! ;-)
En attendant, c'est retour à La Paz.
Durant l'attente à l'aéroport, nous faisons connaissance avec le sympathique couple belge qui partagera notre expédition dans la jungle.
Nous passons la soirée ensemble et dormons dans un petit hôtel recommandé par le Lonely Planet. Un souvenir mémorable au niveau des tapisseries défraîchies et du bruit de la rue... L'hôtel rentre ainsi directemet dans le Top 5 des pires logements du voyage!
Le lendemain à 6h du matin, nous embarquons enfin!
L'avion est si petit que l'on n'y tient pas debout (!).
Le capitaine met le moteur en route. Les ceintures sont attachées. Nous sommes parés.
Soudain, le bruit du moteur s'interrompt.
??!!?...
(Regards interloqués)
Le capitaine se retourne alors, et nous annonce un problème. Il va devoir faire procéder à une vérification technique...
Nous croyons d'abord à une blague, mais tout le monde est prié de descendre!
Le membre de la companie qui nous accueille dans l'aérogare est tout à fait détendu et nous affirme que la vérification technique ne prendra que 30 minutes. Or il s'agit toujours du même appareil que la veille!
Le mécontentement et, pour certains, la peur de voler, remplacent rapidement la stupeur dans l'esprit des 20 passagers.
Le manager en charge n'éait pas au courant des événements précédents... Aïe!
Alex s'improvise porte-parole "énergique" et revendicatif du groupe. ce qui lui vaut l'appel du service de sécurité!!
Maria tente de calmer le jeu. Pendant ce temps, Alex sympathise avec les policiers boliviens et obtient de la compagnie aérienne des petits-déjeuners pour tous. Quel succès! ;-)
Nous décollerons finalement 3h plus tard sur un autre vol et surtout un autre avion.
Et en seulement 30 minutes, nous passerons des sommets enneigés de la Cordillera Blanca aux méandres des fleuves dans la jungle 4000m plus bas. Saisissant!
Cette fois, la véritable aventure peut commencer!!!