lundi 28 juillet 2014

Santo - Vanuatu


Jour 1

Bienvenue à Espiritu Santo, dite Santo, l'une des 74 îles du Vanuatu!

Santo est restée simple et authentique.
Ses paysages se composent principalement de jungle, de plages et de cocoteraies. Entre les trois, quelques villages abritent dans des maisons de palmes tressées les membres de mêmes familles.

Les 2 richesses de l'île : les vaches et les cocotiers.

Santo a peu de routes. La majorité des tracés sont dus aux missionnaires français et anglais de la fin du 19ème siècle, ou aux soldats américains basés sur l'île durant la 2ème Guerre Mondiale.

Et quand il n'y a pas de route entre 2 villages?
Et bien, on prend le bateau!

Tracteur allant aux "jardins".

L'économie de Santo repose sur le commerce de la copra (huile de coco) et du boeuf. 
Par ailleurs, le tourisme se développe tranquilement, l'île attirant Australiens, Néo-Zélandais et Calédoniens en quête de plages (!) et de belles plongées.

Match de foot sur la plage de Port Olry

Les villes n'ont pas plus de charme à Santo qu'à Efate.
A Luganville, la capitale de l'île, le décor alterne des maisons en dur ou en taule, un marché, quelques hôtels et restaurants, un café, et 3 épiceries tenues par une même famille chinoise.

Hangar.

Seules le marché animé et les rues résidentielles avec leurs fleurs et leurs façades parfois colorées tirent leur épingle du jeu.

Rue résidentielle de Luganville.

Robes au vent.

Gargotte du marché de Luganville. On choisit son stand au sourire de la cuisinière!


Décoration colorée des tables du marché.

Ragout de boeuf + jus de coco : notre déjeuner tradtionnel.

Jour 2

Nous commençons nos excursions à Santo par la Millenium Cave (Grotte du Millénaire) dans laquelle passe la rivière qui arrose Luganville. La caverne doit son nom à sa découverte toute récente puisque c'était en l'an 2000!

Traversée du pont en bambou.

Pris en charge par les villageois (propriétaires des terres et formés par des associations néo-zélandaises), nous partons à l'aventure!

Ici tout se recycle! Sac à dos imperméable fait d'un sac de riz.

La marche dans la forêt est assez sportive car les pluies récentes ont rendu le sol boueux et très glissant.

Nous avons laissé nos chaussures de trail à Port Vila. Tant pis pour les Converse de Maria!

Avant d'entrer pour la première fois dans la grotte, lieu sacré, nous avons droit à la peinture traditionnelle sur le visage. Eau, chauve-souris, rocher sont les principaux symboles de ce rituel.

Prêts!

La grotte est impressionnante par sa hauteur (env. 15m) et son état totalement originel. L'entrée ressemble à un décor d'Indiana Jones!

Par petits groupes, équipés de gilets de sauvetages, c'est les jambes dans l'eau que nous traversons les 300m de la grotte. 
Hormis les faisceaux de nos lampes waterproof, la grotte est plongée dans l'obscurité totale. 
Une drôle de sensation...

Sortie de la grotte.

Pause. Nous pique-niquons avant de continuer à suivre la rivière!

Un peu de canyoning d'abord. Nous alternons escalade de rochers et sauts dans la rivière (ça réveille!).
Puis nous nageons paisiblement dans le courant, entre les parois du canyon. 

Nous sommes assez nombreux; mais hormis notre groupe d'explorateurs le lieu est complètement sauvage. 
A mi-chemin, une superbe cascade tombe de la rive directement dans la rivière.

Cascade dans le canyon.

Plus loin, un promontoir sur la falaise permet de sauter de plusieurs mètres de haut dans l'eau.
 
Sans surprise, Maria  préfère regarder les poissons... Les Australiens enchaînent les bombes et sauts les pieds devant. Alex, à la surprise générale, exécute un vrai plongeon la tête la première... Et laisse bouche bée Aussies et Kiwis! ;-)

Jour 3

Le samedi, nous nous joignons à un sympathique couple de Français de Calédonie, Marie-Pascale et Redda, pour visiter la côte est.

Nos compagnons de voyage et Alex.

Nous plongeons d'abord dans un incroyable Trou Bleu! Cette piscine naturelle est aménagée comme une vraie piscine. 

Trou bleu.

Même si le temps est maussade, la transparence et les teintes bleues phosphorescentes de l'eau sont un véritable appel à la baignade!

Le fond de la piscine...

Nous rejoignons ensuite la plage la plus célèbre de Santo, Champagne Beach, dont le nom nous semble lié à la couleur douce du sable. L'eau est transparente.

Nb : Très jolie, certes, mais Champagne Beach n'est pas la plus belle! ;-) Elle manque d'un peu plus de végétation. De plus, désormais point d'aterrissage pour croisiéristes de passage, Champagne Beach est un peu trop aménagée à notre goût... En revanche, à 500m, la baie où nous prenons un café est ravissante. 

Enfants sur la plage. Le jeu: bataille de sable!

Nous arrivons à Port Olry, au Nord. C'est de toutes façons la fin de la route goudronnée! Le village est calme.
Nos compagnons rentrent à Luganville. Nous restons pour 2-3 jours dans un bungalow sur la plage. 

Maison bleue de Port Olry.

Jours 4-5-6

Notre bungalow en bois est charmant quoique rudimentaire.
Nous avons droit à l'électricité quelques heures par jour (luxe). La salle de bain est à ciel ouvert. En revanche pas d'eau chaude et le toît traditionnel tressé n'empêche pas les geckos de se faufiler à l'intérieur... 

Notre bungalow.

Hormis cela notre cabane les pieds dans le sable est un coin de paradis.
Malgré la pluie, nous pouvons savourer la vue sur la plage et le rythme lent de la vie ici.

Plage de Port Olry.

Chaque matin nous petit-déjeunons avec les habitués... poules et vaches (!) qui se promènent entre les arbres à la recherche de leur premier repas.

Petit-déjeuner bucolique vue mer et vue vache.

Après 2 jours de farniente, de ballades sur la plage et de repas locaux (dont le fameux et succulent crabe de cocotier!), nous devons rentrer.

Trouver un mode de transport pour rejoindre Lunganville? Il suffit d'attendre sur le bord de la route le matin...
Cela nous prend 2h30 malgré l'aide de Tarcicius, le propriétaire du lodge. Ne jamais être pressé au Vanuatu!
Le retour se fait à une douzaine de personnes dans un pick-up!!! Folklorique pour nous. Classique ici! 
Alex, assis à l'arrière à ciel ouvert, en ressort quelque peu "rafraîchi" par une averse... 

Nous quittons le Vanuatu pour la Nouvelle-Zélande. L'aéroport international de Port-Vila mérite le détour. On est quelque part entre nos souvenirs aéroportuaires de Madagascar et du Mali!
Pas de contrôle des bagages au rayon X, un panneau d'affichage arrisanal, mais le lieu est convivial. Comme au marché, ici on discute aisément avec les personnes autour de nous. 

Finalement c'est ce qu'on retiendra du Vanuatu : ses couleurs, sa nature encore brute, oui, mais surtout la décontraction et le contact facile entre les gens!

Aéroport de Port-Vila. Direction Auckland!

mardi 22 juillet 2014

Vanuatu, archipel du Pacifique



Tout a commencé il y a 4 mois, au Centre de Vaccination d'Air France... Notre infirmière (très conviviale) avait vécu 10 ans en Nouvelle Calédonie et nous conseilla de faire absolument une escapade au Vanuatu, tout près. "Plus authentique et des gens adorables!".
Le soir-même nous tombons sur un reportage sur le navigateur Philippe Poupon justement en escale au Vanuatu. Vendu!


Le Vanuatu c'est le nouveau nom des ex-Nouvelles Hébrides, co-dominion franco-britannique indépendant depuis 1980. L'archipel volcanique, perdu dans l'océan au Nord de la Nouvelle Calédonie et à l'Est de l'Australie, se situe sur la ceinture de feu du Pacifique.


Nous arrivons à Port Vila, la capitale. Notre première impression est celle d'une ville faite de bric et de broc. Côté positif : l'ambiance nonchalante et des Vanuatais vraiment sympathiques. Il y a quelquechose ici qui nous rappelle Madagascar, avec une touche antillaise. 


Une grande rue est l'axe principal de la ville. Y circulent essentiellement des taxis et des fourgonnettes (bus locaux). La Coupe du Monde de Football bat son plein. Chaque bus affiche le drapeau de son équipe fétiche (France, Brésil, Allemagne, Argentine...), et ce, même si elle a déjà été éliminée!




Le coeur de Port-Vila est son marché de fruits et légumes. On y trouve bien présentés des noix de cocos, pamplemousses, papayes (paw paw), bananes, mais aussi ignames, taros, patates douces, laitues, courges, oignons, ainsi que quelques fleurs et un peu d'artisanat.

Ouvert 24h/24 (!), on peut y faire ses courses, mais aussi y manger. Quelques mamas aux robes colorées y tiennent des stands et proposent des plats à la fois bons et pas chers.
Ce marché deviendra notre QG du midi!


Les grandes tables partagées sont l'occasion de rencontrer des expatriés de différents horizons : Français, Anglais, Australiens, travailleurs, bénévoles, étudiants en stage, etc.
Ces discussions nous permettent de comprendre le Vanuatu plus rapidement... et de découvrir quelques "bons plans" (le meilleur espresso de la ville, le prix d'une course en bus, etc)!


De ce que nous avons vu, les ressources du Vanuatu semblent être aujourd'hui le tourisme, le boeuf et la noix de coco (coprah). Les brochures touristiques font aussi la publicité des banques et des avantages fiscaux qu'offrent le pays (faible imposition et secret bancaire)!

L'artisanat est également très présent : travail du bois, vannerie, etc. Un marché de Port-Vila montre le travail des femmes. Ici les vieilles machines à coudre Singer ont une deuxième vie et servent à confectionner les jolies robes à fleurs que portent les femmes.


Nous résidons tour à tour dans 2 auberges à Port-Vila. 
La première, proche du centre-ville, offre une ambiance très calme et familiale. C'est là qu'une nuit nous sommes réveillés par les vibrations d'un tremblement de terre... 6,3 sur l'échelle de Richter! C'est semble-t-il assez fréquent ici...

La seconde, plus excentrée, a l'avantage d'être au bord de l'eau. Nous y séjournons sur les bons conseils de Margarita et Tina, que nous avons rencontrées au début de notre séjour. Margarita est chilienne, Tina est slovène. Après avoir travaillé en Nouvelle Zélande elles ont décidé de partir voyager. Très sympas et pleines de peps! Margarita nous donne également une foule de bons conseils sur sa ville, Valparaiso, où nous avions déjà prévu d'aller à notre arrivée au Chili!


Rester à Port-Vila nous permet d'organiser notre escapade sur une deuxième île, mais au bout d'un moment nous tournons un peu en rond!..
Nous finissons donc par prendre un quad pour aller découvrir le reste d'Efate, l'île principale.


Le premier jour, nous visitons la côte orientale et ses multiples baies. A la baie des Tortues, nous découvrons dans un mini-zoo quelques animaux tels que le caméléon, la chauve-souris roussette (mangée par les locaux) ou la tortue.


Nous nous détendons au bord d'un "lagon bleu", une piscine naturelle aux eaux bleues quasi phosphorescentes.




Le dernier jour sur Efate, les "bikers" que nous sommes partons à l'assaut de la côte ouest. 
Nous visitons en chemin la fabrique du café Tanna. Les plantations sont sur les flancs du volcan de l'île de Tanna, mais torrefaction et emballage se font sur Efate. Très intéressant.


La côte aux alentours de Havannah est très belle. Nous regrettons juste que le soleil ne soit pas plus présent...


Enfin, nous faisons halte pour l'apéritif dans un petit hôtel-restaurant réalisé par une italienne expatriée en Australie puis au Vanuatu. Un petit coin de paradis avec sa terrasse et sa bibliothèque ouverte sur l'extérieur... 



En revanche, grâce à notre hôte, nous découvrons aussi l'autre face du développement touristique du Vanuatu.

L'immobilier semble se développer rapidement, principalement grâce aux Australiens, qui achètent les terrains aux tribus locales pour faire de la promotion ou construire des petits hôtels chics. (Nous avons vu en effet de nombreux panneaux "land for sale".)

Si ces nouvelles infrastructures permettent d'attirer les touristes étrangers dans le pays, les côtes vanuataises sont en train d'être privatisées. Les locaux essaient aussi de tirer parti du nouvel engouement pour leur pays. En conséquent, nous avons vu par exemple que l'accès aux plages devient impossible ou payant!

Le Vanuatu semble être un nouvel eldorado. Nous avons l'impression d'être témoins de ses premiers pas dans le club des "Iles touristiques du Pacifique".

dimanche 13 juillet 2014

Ile des Pins - Nouvelle Calédonie

Pour clore notre séjour en Nouvelle Calédonie, nous nous échappons 3 jours sur l'Ile des Pins.


Plages de rêve

Nous logeons dans un gîte qui a le mérite d'être situé à 200m de la plage. Et quelle plage! La Baie de Kanumera... 
Nous venons de découvrir une des plus belles plages du monde. (Elle détronne même celle de Palombaggia en Corse de la 1ère place de notre panthéon personnel!)


Outre son sable blanc et ses eaux transparentes, le charme de la plage de Kanumera vient des pins colonnaires qui la bordent. 




Nous découvrons également la très belle anse de Kuto et ses cocotiers.
C'est la basse saison ici. Nous avons la plage pour nous tous seuls! L'eau est cristalline, le soleil est au rendez-vous. Idéal pour un après-midi de farniente.




Pirogue et piscine naturelle

Il reste à l'Ile des Pins quelques pirogues à balancier. Elles sont utilisées aussi bien pour la pêche que pour le tourisme. 
Le 2ème jour nous visitons donc la baie d'Upi en pirogue.



Au bout de la baie, un sentier nous amène à travers la forêt jusqu'à une piscine naturelle.


La marée est basse et le temps nuageux, mais ça ne nous décourage pas (surtout Alex qui se baigne dès que l'occasion se présente!).


Sous l'eau, même dans 1m de fond, c'est un véritable aquarium!



Atoll de Nokenui

Pour finir notre escapade en beauté, nous partons une journée en excursion à l'atoll de Nokenui (merci à Baptiste et à Roxanne pour le conseil!). Cette fois-ci en bateau à moteur, nous embarquons avec un couple de Japonais pour une superbe journée. 

Nous redécouvrons d'abord la baie d'Upi et ses rochers sous le soleil. 


Puis notre capitaine nous emmène dans la baie des Tortues. 
Nous y croisons plusieurs tortues "grosses têtes". 

Finalement nous nous jetons à l'eau et, le premier moment d'agitation passé, nous nageons paisiblement avec la Roussette (le petit surnom donné par les locaux à notre nouvelle copine). 
La tortue est immense et en même temps vraiment "cool", son petit poisson pilote toujours sous le ventre. Un moment mémorable! :-)



En chemin vers l'atoll nous croisons aussi une famille de raies. Incroyable! 


Nous en prenons plein les yeux; nous n'avons jamais vu autant de nuances de bleu et de turquoise!
Après avoir passé la barrière de corail, nous sommes en pleine mer. Le bateau bondit sur les vagues! Puis nous slalomons entre les récifs pour rentrer dans le lagon de l'atoll Nokenui. 

Le premier ilôt n'est qu'une longue langue de sable qui abrite un nid d'aigles pêcheurs.



Nous plongeons ensuite sur le récif de l'atoll. Notre guide aperçoit immédiatemment une raie cachée sous le sable. Au bout de quelques minutes, nous l'observons prendre lentement son envol...



Nous voyons aussi de beaux coraux (ce qui est de plus en plus rare), et croisons quelques poissons perroquets et deux petits requins "pointe blanche"!
Sur la plage, les Tricots rayés (serpents locaux) sont au rendez-vous. Ils sont venimeux mais ils sont plutôt craintifs et leur petite machoire les empêche de mordre autre chose qu'un orteil. On ne préfère pas essayer...


Ces aventures nous ont ouvert l'appétit. Il est temps de goûter à une spécialité locale: la langouste!

Les Japonais qui nous accompagnent dégustent délicatement leur langouste du bout de leurs couverts. Nous jouons le jeu 5 minutes. Puis trop gourmands pour en laisser, nous attaquons le reste avec les doigts!
Désolés pour l'image de la France au Japon! ;-)


 
La Nouvelle Calédonie? Quel beau pays! Paysage, culture, histoire, gatronomie... Tous les ingrédients sont réunis pour le dépaysement.

L'Ile des Pins? Simplement, un coin de paradis!